« Dans la tête »
Cartographie d’un théâtre intime
Pesant en moyenne 1,5 kg, le cerveau est un organe emblématique du vivant. Il incarne à lui seul la complexité du corps et la multiplicité de l’esprit. C’est le centre névralgique d’un système que l’on croit connaître, mais qui nous échappe souvent.
C’est dans un aéroport, durant la période où elle explorait les formes biomorphiques, que l’idée de travailler sur le cerveau lui est apparue. Observer le comportement humain, les façons de ressentir, d’interpréter, de dévier ou de rêver, a toujours été pour elle une source d’inspiration. Cette forme organique, complexe et mystérieuse qu’est le cerveau est alors devenu pour elle, un terrain d’exploration plastique pour présenter le caractère humain.
Dans cette série, elle prolonge son travail en relief amorcé avec Morphogenèse, en utilisant de la colle thermoplastique au pistolet, étonnamment adapté à ce sujet. Elle lui permet de dessiner des circonvolutions nerveuses avec spontanéité, densité et vie. Pour certaines créations, le gel durcisseur vient subtilement accentuer le volume de quelques formes.
Ensuite, l’acrylique, appliquée en couches colorées, vient ajouter la charge émotionnelle à l’ensemble.
Résultat, ce sont des cerveaux stylisés, parfois asymétriques et souvent vue de haut. Ils prennent de l’allure, ils deviennent une fiction à eux-seuls.
Cette série est l’occasion de rappeler que la plasticité de l’esprit est propre à chacun. Chaque cerveau a sa forme singulière, chacun de nous a ses repères, son histoire, son héritage qui logent dans notre cerveau. Chacun de nous compose avec son fonctionnement intime et codes commun.
Au final, dans la tête, on est un, multiple, et jamais tout à fait seul.
Un autre final, c’est que personne ne sait jamais tout à fait ce qui se trame dans l’esprit de l’autre.
“Captain blue brain”
130 x 90 – acrylique sur toile – 2017
“J’suis dans ta tête”
Cette captation vidéo a été réalisé lors de l’exposition « Dans la tête », présentée à la Chapelle Vaugelas, à Chambéry, en 2019. La bande sonore a été écrite quelques années plus tôt puis mise en son bien plus tard. Elle était accessible au public grâce à un casque mis à disposition et diffusé à l’ensemble des visiteurs le jour du vernissage de cette exposition. Les images ont été filmé par Patrice Gamen qui a réalisé le film.
L’ensemble du processus fût une démarche expérimentale faites par étapes.
Zoom sur:
“L’Éclairé”
Cette toile de 130 x 90 cm, peinte à l’acrylique, intègre une peinture phosphorescente qui se révèle ici à la lumière UV. 2020



























































































































